Pape François
Messages et homélies précédents du pape François :
Qui construit sur Dieu constuit sur le roc, parce que Dieu est toujours fidèle, même quand nous manquons de fidélité.
Ce qui permet aux époux de rester unis dans le mariage est un amour de donation réciproque soutenu par la grâce du Christ. Si, à l'inverse, prévalent entre les conjoints l'intérêt individuel, la satisfaction personnelle, alors leur union ne pourra pas résister. (...) Invoquons la Vierge Marie pour qu'elle aide tous les conjoints à vivre et à renouveler toujours leur union à partir du don originaire de Dieu. Angélus du 7 octobre 2018
"Il y a la tentation que ce "pour toute la vie" que vous direz l'un à l'autre se transforme et, avec le temps, meure. Si l'amour ne grandit pas par l'amour, il dure peu. ...L'Amour de Jésus pour les couples est un rocher, il est un refuge dans les temps d'épreuve, mais par-dessus tout, il est source de croissance constante dans un amour pur et pour toujours... Dans la Bible, Dieu S'engage à rester fidèle à son alliance, même quand nous, nous L'attristons et que notre amour s'affaiblit... "Jamais Je ne te lâcherai, jamais Je ne t'abandonnerai" (He 13.5). Et vous, comme mari et femme, imprégnez-vous mutuellement de ces paroles de promesse, chaque jour pour le reste de la vie... Répétez toujours dans votre cœur : "Je ne te laisserai pas, je ne t'abandonnerai pas." Dublin, à la rencontre des époux, le 25 août 2018
S'il vous plait, sauvez les familles. Je sais ce que ce n'est pas facile, qu'il y a des problèmes de personnalité, des problèmes psychologiques, de nombreux problèmes dans un mariage. Mais cherchez à demander de l'aide à temps. Je sais que parmi vous certains sont séparés ; je le sais et je souffre, je souffre avec vous. Mais je voudrais aussi vous aider. Laissez-vous aider. Si la chose est faite, qu'au moins les enfants ne souffrent pas. Parce que quand les parents se disputent, les enfants souffrent, souffrent. C'est un conseil que je vous donne : ne jamais vous disputer devant les enfants, jamais ; parce qu'ils ne comprennent pas. 21 décembre 2017
Tout comme on arrive à l'homicide par les injures, les offenses et les insultes, on arrive à l'adultère par l'intention de posséder une femme autre que la sienne. L'adultère, le vol, la corruption et tous les autres péchés sont d'abord conçus en nous-mêmes ; une fois posés dans notre cœur les mauvais choix, ils débouchent sur un comportement concret. Jésus dit : "Celui qui regarde une femme qui n'est pas la sienne avec l'intention de la posséder est adultère dans son cœur." 12 février 2017
"Dans les jours difficiles pour la famille, il y a une union avec Jésus abandonné qui peut aider à éviter une rupture." tweet du 15 avril 2016
"L’Église est mère et elle veut montrer à tous le visage de Dieu fidèle à son amour, miséricordieux et toujours capable de redonner force et espérance. Ce qui nous tient le plus à cœur, en ce qui concerne les personnes séparées qui vivent une nouvelle union, c’est leur participation à la communauté ecclésiale. Mais, tout en prenant soin des blessures de ceux qui demandent la constatation de la vérité sur leur mariage en échec, nous regardons avec admiration ceux qui, même dans des conditions difficiles, demeurent fidèles au lien sacramentel. Ces témoins de la fidélité matrimoniale doivent être encouragés et donnés en exemples à imiter. Tant de femmes et d’hommes supportent des poids pesants, importants, pour ne pas détruire leur famille, pour être fidèles dans la santé comme dans la maladie, dans les difficultés comme dans une vie tranquille : c’est la fidélité. Et ils sont courageux ! "
12 mars 2016, aux participants d'un cours dispensé au tribunal de la Rote romaine, 12 mars 2016
"Chaque jour, nous nous faisons du mal l'un à l'autre. Nous devons tenir compte de ces erreurs, dues à notre fragilité et à notre égoïsme. Mais ce qui nous est demandé, c'est de guérir immédiatement les blessures que nous provoquons, de retisser immédiatement les liens que nous brisons. Et il y a un moyen simple pour guérir les blessures et pour éliminer les accusations; c'est le suivant : ne pas laisser la journée prendre fin sans se demander pardon, sans faire la paix entre époux et épouse."
4 novembre 2015, homélie à la suite du 2e synode sur la famille
"Nous tous, chrétiens, nous sommes appelés à imiter le Bon Pasteur et à prendre soin des familles blessées." tweet 12 novembre 2015
« Les familles parfaites n’existent pas. Cela ne doit pas nous décourager. Tout au contraire ! L’amour est une chose que nous apprenons ; l’amour est une chose que nous vivons ; l’amour grandit dans la mesure où il est « forgé » par les situations concrètes dont chaque famille fait l’expérience. L’amour naît et se développe constamment entre ombres et lumières. L’amour peut s’épanouir entre l’homme et la femme qui essayent de ne pas faire du conflit le dernier mot, mais plutôt une nouvelle opportunité. Une opportunité pour chercher de l’aide, une opportunité pour nous demander en quoi nous avons besoin de nous améliorer, une opportunité pour découvrir le Dieu qui est avec nous et qui ne nous abandonne jamais. C’est le grand héritage que nous pouvons donner à nos enfants, une très bonne leçon : nous faisons des erreurs, oui ; nous avons des problèmes, oui. Mais nous savons que ce n’est pas cela qui compte vraiment. Nous savons que les erreurs, les problèmes, les conflits sont une occasion de nous approcher les uns des autres, de nous approcher de Dieu.»
27 septembre 2015, 8e rencontre mondiale des familles à Philadelphie
Téléchargez ici la Catéchèse du pape François sur les blessures en famille du 24 juin 2015
Homélie du pape François 14 septembre 2014 (fête de la Croix glorieuse) aux jeunes mariés
À un certain point « le peuple n’a pas supporté le voyage » (cf. Nb 21, 4). Ils sont fatigués, l’eau manque et ils mangent seulement la “manne”, une nourriture prodigieuse, donnée par Dieu, mais qui en ce moment de crise semble insuffisante. Alors ils se lamentent et protestent contre Dieu et contre Moïse : « Pourquoi nous avez-vous fait partir ?... » (cf. Nb 21, 5). Il y a la tentation de revenir en arrière, d’abandonner le chemin.
Cela fait penser aux couples d’époux qui “ne supportent pas le voyage”, le voyage de la vie conjugale et familiale. La fatigue du chemin devient une lassitude intérieure ; ils perdent le goût du Mariage, ils ne puisent plus l’eau de la source du sacrement. La vie quotidienne devient pesante, et bien des fois, “écœurante”.
En ce moment de désarroi – dit la Bible – arrivent les serpents venimeux qui mordent les gens, et beaucoup meurent. Ce fait provoque le repentir du peuple, qui demande pardon à Moïse et lui demande de prier le Seigneur pour qu’il éloigne les serpents. Moïse supplie le Seigneur et celui-ci donne le remède : un serpent de bronze, suspendu à une hampe ; quiconque le regarde sera guéri du venin mortel des serpents.
Que signifie ce symbole ? Dieu n’élimine pas les serpents, mais il offre un “antidote”: à travers ce serpent de bronze, fait par Moïse, Dieu transmet sa force de guérison – force de guérison - qui est sa miséricorde, plus forte que le venin du tentateur.
Jésus, comme nous l’avons entendu dans l’Évangile, s’est identifié à ce symbole : en effet, le Père, par amour, l’a « donné » aux hommes, Lui, le Fils unique, pour qu’ils aient la vie (cf. Jn 3, 13-17) ; et cet amour immense du Père pousse le Fils, Jésus, à se faire homme, à se faire serviteur, à mourir pour nous et à mourir sur une croix ; à cause de cela, le Père l’a ressuscité et lui a donné la domination sur tout l’univers. Ainsi s’exprime l’hymne de la Lettre de saint Paul aux Philippiens (2, 6-11). Celui qui se confie à Jésus crucifié reçoit la miséricorde de Dieu qui guérit du venin mortel du péché.
Le remède que Dieu offre au peuple vaut aussi, en particulier, pour les époux qui “ne supportent pas le chemin” et sont mordus par les tentations du découragement, de l’infidélité, de la régression, de l’abandon… À eux aussi, Dieu le Père donne son Fils Jésus, non pour les condamner, mais pour les sauver: s’ils se confient à Lui, il les guérit par l’amour miséricordieux qui surgit de sa croix, par la force d’une grâce qui régénère et remet en chemin, sur la route de la vie conjugale et familiale.
L’amour de Jésus, qui a béni et consacré l’union des époux, est en mesure de maintenir leur amour et de le renouveler quand humainement il se perd, se déchire, s’épuise. L’amour du Christ peut rendre aux époux la joie de cheminer ensemble ; parce que le mariage, c’est cela : le cheminement ensemble d’un homme et d’une femme, dans lequel l’homme a la tâche d’aider son épouse à être davantage femme, et la femme a la tâche d’aider son mari à être davantage homme.
C’est la tâche que vous avez entre vous. “Je t’aime, et par cela je te fais plus femme” – “Je t’aime, et par cela je te fais plus homme”. C’est la réciprocité des différences. Ce n’est pas un chemin simple, sans conflits, non, il ne serait pas humain. C’est un voyage exigeant, parfois difficile, parfois aussi conflictuel, mais c’est la vie ! Et parmi cette théologie que nous donne la Parole de Dieu sur le peuple en marche, aussi sur les familles en marche, sur les époux en marche, un petit conseil.
Il est normal que les époux se disputent : c’est normal. Cela arrive toujours. Mais je vous conseille : ne jamais finir la journée sans faire la paix. Jamais. Un petit geste est suffisant. Et ainsi on continue à marcher. Le mariage est symbole de la vie, de la vie réelle, ce n’est pas une “fiction” ! C’est le sacrement de l’amour du Christ et de l’Église, un amour qui trouve dans la Croix sa vérification et sa garantie. Je vous souhaite, à vous tous, un beau chemin : un chemin fécond ; que l’amour grandisse. Je vous souhaite du bonheur. Il y aura les croix : elles y seront ! Mais le Seigneur est toujours là pour nous aider à avancer. Que le Seigneur vous bénisse !
Nous savons bien que la vie des époux connait tant de difficultés et d’épreuves … L’important est d’entretenir la flamme de ce lien avec Dieu qui est à la base de l’union conjugale. Et le vrai lien est toujours avec le Seigneur. Quand la famille prie, ce lien tient bon. Quand l’époux prie pour l’épouse et l’épouse prie pour l’époux, ce lien devient fort; l’un prie pour l’autre. C’est vrai que dans la vie matrimoniale il y a beaucoup de difficultés, beaucoup; que le travail, que l’argent ne suffit pas, que les enfants ont des problèmes. Tant de difficultés. Et souvent le mari et la femme deviennent un peu nerveux et se disputent. Ils se disputent, c’est comme ça, on se dispute toujours dans le mariage, et il arrive parfois aussi que les assiettes se mettent à voler. Mais cela ne doit pas nous attrister car la condition humaine est faite comme ça. Et le secret c’est que l’amour est plus fort que le moment où l’on se dispute, c’est pourquoi je conseille toujours aux époux: lorsque vous vous disputez, ne finissez pas la journée sans faire la paix. Toujours! Et pour faire la paix pas la peine d’appeler les Nations Unies pour qu’elles viennent chez nous faire la paix. Un petit geste suffit, une caresse, et ciao ! A demain ! Et demain on recommence. C’est cela la vie, avancer comme ça, avec courage et vouloir la vivre ensemble. Et cela est grand, c’est beau! La vie matrimoniale est une très belle chose et nous devons toujours veiller sur elle, veiller sur les enfants.
D’autres fois j’ai dit sur cette place une chose qui aide beaucoup la vie matrimoniale. Trois mots que l’on doit toujours dire, trois mots qu’il doit toujours y avoir à la maison : est-ce que je peux ?, merci, excuse-moi. Les trois mots magiques. Est-ce que je peux ? Pour ne pas être envahissant dans les vie des époux. Est-ce que je peux ? Que penses-tu de cela ? Puis-je, permets-moi. Merci: remercier son conjoint; merci pour ce que tu as fait pour moi, merci pour ci ou pour ça. Rendre grâce, que c’est beau ! Et comme nous nous trompons tous, il y a un autre mot un peu difficile à dire mais qu’il faut dire: excuse-moi. Est-ce que je peux ?, merci et excuse-moi. Avec ces trois mots, avec la prière de l’époux pour l’épouse et vice-versa, en faisant toujours la paix avant la fin de la journée, le mariage continuera. La prière, les trois mots magiques et toujours faire la paix ! Que le Seigneur vous bénisse et priez pour moi.
catéchèse sur le mariage, 3 avril 2014
"Mais la chose la plus importante est de marcher ensemble, en collaborant, en s’aidant mutuellement ; se demander pardon ; reconnaître ses fautes et demander pardon, mais aussi accepter les excuses d’autrui en pardonnant : que ceci est important !
Parfois je pense aux mariages qui, après tant d’années, se défont. « Eh non, nous ne nous comprenons pas, nous nous sommes éloignés ». Ils n’ont peut-être pas su demander pardon à temps. Ils n’ont peut-être pas su pardonner à temps.
Aux jeunes époux, je donne toujours ce conseil: « Disputez-vous tant que vous voulez. Si les assiettes volent, laissez-les voler. Mais ne jamais finir la journée sans faire la paix ! Jamais ! ». Et si les mariés apprennent à dire: « Excuse-moi, j’étais fatigué », ou seulement un petit geste: c’est cela la paix ; puis le lendemain reprendre la vie. Ceci est un beau secret, et cela évite ces séparations douloureuses."
"Tous les mariages affrontent des moments difficiles, mais ces expériences de la croix peuvent rendre le chemin de l'amour encore plus fort."
" L’amour sponsal et familial manifeste clairement la vocation de la personne à aimer de manière unique et pour toujours et révèle aussi que les épreuves, les sacrifices et les crises du couple, comme de la famille, représentent des passages pour grandir dans le bien, la vérité et la beauté. Dans le mariage, on se donne complètement, sans calcul ni réserve, partageant tout, les dons comme les renoncements, en faisant confiance à la providence de Dieu. C’est une expérience de foi en Dieu et de confiance mutuelle, de liberté profonde, de sainteté, parce que la sainteté suppose le don de soi dans la fidélité et le sacrifice quotidien de sa vie ! Mais il y a des problèmes dans le mariage. Toujours des points de vue différents, des jalousies, on se dispute. Mais il faut dire aux jeunes époux qu’ils ne terminent jamais une journée sans faire la paix entre eux. Le sacrement du mariage est renouvelé par cet acte de paix après une discussion, un malentendu, une jalousie cachée, et même un péché. Faire la paix qui donne l’unité à la famille ; et cela, il faut le dire aux jeunes, aux jeunes couples : qu’il n’est pas facile d’emprunter cette route, mais qu’elle si belle, cette route, si belle. Il faut le leur dire ! " 2013